cell_insupportableL'Académie Américaine de Médecine Environnementale (AAEM), réunissant des spécialistes de 17 pays, a pris position concernant les risques sanitaires de l'électrosmog à des niveaux non-thermiques. Une position similaire a été publiée récemment en Suisse par les MfE (Médecins en faveur de l'environnement).

Rappelons-nous que les normes en vigueur en Suisse sont encore basées sur des effets thermiques et donc obsolètes et non adaptées aux développements foudroyants du sans fil. Malgré ses prétentions, la Suisse n'applique pas encore un véritable principe de précaution.

Le texte suivant est extrait d'un communiqué soutenu par plusieurs associations françaises (Collectif des Electrosensibles de France, le Lien, Agir pour l'Environnement et Priartém).

Citant plusieurs études scientifiques, l'Académie Américaine de Médecine Environnementale, conclut que des effets biologiques délétères importants surviennent suite à des niveaux d'exposition non-thermiques, montrant un lien de causalité. L'Académie Américaine de Médecine Environnementale exprime son inquiétude quant aux effets significatifs mais peu connus des Champs Electro-Magnétiques et radiofréquences, sur la santé humaine.

L'AAEM insiste également sur l'importance de développer la recherche indépendante et à reconnaître l'hypersensibilité électromagnétique comme un problème croissant dans le monde.

Aujourd'hui, les signaux d'un risque pour la santé et l'environnement dus à la pollution électromagnétique sont indéniables, même si les niveaux de preuve de dommages pour la santé et les mécanismes et voies d'action de ces agents physiques ne sont pas encore totalement établis. L'accroissement des tumeurs du cerveau chez l'enfant ne peut plus être ignoré. Le nombre croissant de personnes devenant hypersensibles à cette pollution peut être considéré comme une "population sentinelle" au sein de laquelle on compte de plus en plus de jeunes, qui nous envoie "in vivo" un signal fort des désordres sanitaires à attendre si aucune mesure n'est prise.

Le principe de précaution, inscrit par le législateur dans la charte constitutionnelle, est destiné à prendre en charge cette situation où le risque, compte tenu des connaissances du moment n'est pas avéré mais seulement suspecté.

Il y a aujourd'hui urgence à en tirer les conséquences eu égard à l'absence d'évaluation de l'impact sanitaire et environnemental de la multiplication des technologies dont le déploiement est prévu à court terme (femtocells, Linky, 4G, radio numérique terrestre...), générant une pollution électromagnétique de plus en plus composite et sans rapport avec l'environnement auquel nos organismes sont adaptés depuis des millénaires.

C'est pourquoi, les associations signataires demandent à la nouvelle majorité présidentielle, tout récemment sortie des urnes, de prendre toute la mesure de ce risque pour la santé et l'environnement, dans un dossier plombé par le lobbying et les conflits d'intérêt et de se prononcer sur l'encadrement du développement de toutes les technologies sans fil en application du principe de précaution.

Il en va de l'avenir de notre jeunesse, particulièrement exposée et vulnérable à cette pollution, de notre système de solidarité nationale en matière de maladies chroniques et de handicap, et de notre capacité à innover technologiquement en plaçant la santé et l'environnement au cœur des préoccupations.

Lire le texte du communiqué de l'AAEM du 12 avril 2012 (en anglais) ou télécharger ce texte en pdf.