crazy-kidCommentaire rédigé par Anton Fernhout de l'ARA et publié dans la 24 heures du 21 mai, à propos de l’article intitulé «Levée de boucliers contre une antenne à Brent» paru le 7 mai 2015. 

Les 140 opposants contre cette antenne de 25m ont raison de se méfier des dangers présentés par les CEM (champs électromagnétiques). En Suisse, les valeurs limites légales sont basées uniquement sur les effets thermiques.

Celles-ci permettent une augmentation de température des tissus d'un degré en seulement 6 minutes. Ces normes ne nous protègent pas des expositions chroniques à faible intensité qui sont courantes aujourd'hui. Les effets biologiques se manifestent à des millièmes de ces intensités autorisées.

Pourtant les recherches sur les effets biologiques sont nombreuses. A ce jour, le site CEM de la Clinique Universitaire d'Aix la Chapelle a recensé 21'145 publications sur les effets des CEM. La source de financement joue un rôle important dans les résultats des études. Un chercheur italien a analysé 1'056 articles publiés dans des revues scientifiques. De ces études, 44% ont démontré des résultats négatifs (aucun effet biologique). Dans ces dernières, 93% étaient financées par des sources privées. En revanche, les 56% des articles ayant démontré un effet biologique étaient financés à 95% par des sources gouvernementales.

L'été prochain, le Conseil national devra débattre des solutions relatives à une saturation du réseau de téléphonie mobile vu l'augmentation incessante de la demande. Début mai, l'Association Romande Alerte aux Ondes Électromagnétiques a envoyé un dossier technique et un DVD à chacun des 200 parlementaires dans l'espoir que ces délibérations aient lieu en pleine connaissance de cause et que toutes les options soient prises en compte afin d'éviter la voie la plus facile, soit l'assouplissement des normes légales actuelles.

Anton Fernhout