Internet of ThingsAurons-nous tiré des leçons de l’époque du radium, ou l’histoire se répétera-t-elle? Commentaire publié le 15 janvier 2015 à propos de l’article intitulé «Histoire d’une époque où le radium était du dernier chic» dans le 24 heures du 24 décembre 2014 par Meris Michaels, Mieux Prévenir.

L’exposition «Les deux visages de la radioactivité», décrite dans cet article, peut servir de leçon à l’époque actuelle. «L’hystérie du radium» nous rappelle la dernière tendance de la technologie sans fil.

 

Dans le passé, on fabriquait des laines imprégnées de radium pour bébés et des montres radioluminescentes avec de la peinture au radium. Aujourd’hui, les pyjamas intelligents pour bébés communiquent de l’information (mouvements, respiration, température) aux smartphones. On développe des montres intelligentes disposant de connectivité sans fil. De tels produits nous exposent au rayonnement électromagnétique (REM) dont la sûreté n’a jamais été prouvée. L’époque du radium fut «un temps où la radioactivité n’était pas associée à la maladie et la mort, mais au contraire à l’énergie et à la vie». Aujourd’hui, presque chaque aspect de nos vies tourne autour des technologies sans fil, cependant le rayonnement électromagnétique émis par cette technologie est déjà associé à des effets néfastes pour la santé.

Swisscom sait depuis 2004 que le REM, comme le radium, peut endommager le matériel génétique et augmente le risque de cancer. Cette constatation apparaît dans le texte d’un brevet (WO2004/075583 A1) déposé par Swisscom, décrivant un système de réduction du REM émis par le wi-fi. Récemment, le site de Bluewin, entité appartenant au groupe Swisscom, a publié un article citant des recommandations pour réduire l’exposition au REM. Mais combien parmi nous pratiquent de tels gestes, comme «préférer le filaire au wi-fi»?

Aurons-nous tiré des leçons de l’époque du radium, ou l’histoire se répétera-t-elle?

Meris Michaels