mae bebeAlors que l'électrosensibilité fait toujours débat, une étude anglaise révèle les effets de la pollution électromagnétique sur les enfants à naître. Des conclusions qui devront toutefois être évaluées par des experts externes. Article de Christian Egg paru dans "Bon à Savoir" du mercredi 10 septembre 2014

 Les nouveau-nés seraient moins développés lorsque la mère vit à proximité d'une ligne électrique ou d'un transformateur. Telles sont les conclusions d'une étude de l'Université de Manchester (GB). Les chercheurs ont porté leurs analyses sur quelque 140'000 naissances, avec des résultats qui interpellent: lorsque la mère vit à 50 mètres ou moins d'une source d'électrosmog, l'enfant pèse en moyenne 200 grammes de moins à la naissance. Cette différence serait indépendante d'autres facteurs, comme un tabagisme important ou le poids du parent, selon les auteurs.

L'expert Peter Schlegel, d'Esslingen (ZH), ne se dit pas surpris. Des études antérieurs ont montré que l'exposition à l'électrosmog a un impact sur l'utérus: «Les enfants touchés ont souvent de l'asthme plus tard, ainsi qu'un risque accru d'être en surpoids». Les lignes à hautes tensions sont également soupçonnées d'augmenter le risque de leucémie de l'ordre de 69% pour les enfants dont la maison se situe à moins de 200 mètres de celles-ci.

L'Office fédéral de l'environnement écrit que l'étude anglaise est actuellement évaluée par des experts externes et qu' «une seule étude séparée ne peut pas être la preuve d'un effet nuisible».

Afin de réduire la pollution électromagnétique, notamment pour les femmes enceintes, il est conseillé de prendre un maximum de distance avec les sources potentielles, de ne pas laisser son téléphone portable sur la table de nuit ou encore de désactiver le wifi lorsqu'il n'est pas utilisé. D'autres pistes sont décrites dans notre enquête Sus à l'électrosmog dans la maison!

Christian Egg / ld