crossandthornsIl y a quelques jours, Hervé, membre de notre association ARA, a mis fin à ses jours en laissant ces quelques mots:

Ma fin de vie sous une cloche,
ne fut pas fastoche,
Tout cloche, tout ricoche dans ma cabosse.
Adios, que les cloches sonnent.

Hervé, qui souffrait de l'EHS, était désespéré par le manque de perspectives dans sa vie.

En août 2017, Hervé nous a contactés pour la première fois. Il se demandait si les acouphènes qu'il ressentait quand il utilisait son téléphone venaient réellement de son portable ou si l'utilisation fréquente de son PC en était la cause. Il cherchait des informations (littérature et conférences) pour mieux se protéger contre les ondes électromagnétiques et il nous demanda l'adresse d’un médecin qui pourrait l'aider. Malheureusement, peu nombreux sont les médecins qui ont été formés pour dresser un diagnostic d'EHS et, encore moins pour leur proposer des traitements adéquats. Peu après ce premier contact, Hervé devint membre de l'ARA et se mit en réseau avec d'autres personnes EHS.

Bon vivant, actif, sportif, Hervé a été frappé par la pollution aux radiofréquences. Courageusement, il a entrepris l'assainissement de son environnement. Mais, de se voiler la face, littéralement, c'était au-dessus de ses forces, même si sa survie en dépendait, il a préféré déclarer forfait. Merci pour les moments de partage, Hervé. Ton souvenir restera gravé dans nos cœurs, camarade d'infortune.

Sosthène

Homme de terre, nous parlions d'Agriculture et de bien être en plein air. Hervé tu es venu m'aider dans mes vignes et te ressourcer dans ma région protégée des pollutions dues aux micro-ondes. Je suis devenu ainsi ton confident et nous nous sommes entraidés en idéalisant les bonnes directions à prendre pour survivre. Parfois la montagne est trop haute et les contraintes trop lourdes. Merci du temps passé, ton souvenir nous reste, cher ami.

Vincent

Hervé, ta sympathie et ta générosité m’ont marqué et ceci dès notre première rencontre, j’en garderai un vif souvenir. Toi qui aimais partager et parler de ton métier  d’agriculteur et tant cultiver tes champs. Tu t’es retrouvé comme bon nombre d’entre nous à ne plus supporter d’autres champs générés par la cupidité humaine. Puisses-tu avoir trouvé comme unique chant celui de la nature et des oiseaux. Bon Voyage.

Reynald

Ton chemin a été difficile, peut-être t'es-tu senti très seul et incompris dans cette problématique lourde à gérer? Certaines personnes ont été là pour tenter de t'accompagner mais ça n'a pas été suffisant pour surmonter ta souffrance et ton désespoir. Dernièrement, tu me disais ""mais peut-être que je ne suis pas EHS et que mes symptômes viennent d'un autre problème?. Certes, tout n'était pas forcément lié à l'EHS mais je ne comprenais pas pourquoi tu me répétais cela, tellement certains symptômes étaient évidents... Cette problématique était-elle trop dure pour toi et la cause de ton désespoir? J'ai été heureuse de faire ta connaissance et celle de tes proches: Je te remercie pour ta générosité et les moments passés en ta présence. Repose en paix maintenant.

Marie

Oui, les cloches vont sonner. Ce n’est pas admissible qu’un gaillard comme toi, sociable, accueillant, avec un bel accent vaudois, meurt… de désespoir. À cause des ondes omniprésentes… Ta situation était devenue ingérable. Même les sorties de foot’ avec les potes devenaient un problème, sans parler des achats en ville et surtout du job perdu. Je crois que tu avais l’impression de ne plus avoir ta place dans ce monde, et tu as décidé de le quitter, il y a une semaine exactement. Pourtant la vie est si belle ! Ensemble, on discutait des endroits où il est (encore) possible de faire des balades. Tu me racontais que tu allais te baigner dans le lac et que cela te faisait le plus grand bien. Quelle tristesse pour nous autres de te perdre ! Adieu l’ami. C’est révoltés que nous allons continuer à informer les gens du grand danger des ondes. Et nous aurons une pensée pour toi ! Que ton geste fatidique serve de message ! Puisse ton âme retrouver le calme et la paix.

Mia

Combien de personnes EHS devront-elles encore vivre une telle souffrance physique et mentale, la marginalisation sociale et le désespoir dû à la difficulté de retrouver une vie digne de ce nom avant que le principe de précaution ne soit appliqué? Pourquoi nos médecins ne considèrent-ils pas les très nombreux articles scientifiques qui devraient leur permettre de soigner et accompagner correctement les personnes EHS? Quand notre société cessera-t-elle de nier les évidences scientifiques qui existent depuis des générations?